[Culture martiale] Ninjutsu et Aïkido

C’est à la la fin des années 80 que j’ai eu l’opportunité de suivre un stage d’été à Val d’Isère (fr) avec un des élèves de ce maître japonais, considéré comme trésor national vivant dans son pays :

J’étais déjà intéressé par la spiritualité et les arts martiaux et à la fin du séminaire j’ai demandé à l’enseignant  où continuer à pratiquer cet art martial traditionnel japonais.

Comme à cette époque les clubs de ninjutsu n’existaient qu’à Paris et dans les grandes métropoles régionales et qu’en tant qu’adolescent je ne pourrais y avoir une pratique régulière, il me conseilla l’Aïkido, qui selon lui se rapprochait le mieux de ce qu’il était important de savoir pour un ninja. Il utilisa une parabole pour m’indiquer qu’un ninja expérimenté se devait de parfaitement connaître les us et coutumes des samouraïs, car ceux-ci pouvaient se révéler ses pires ennemis. Il précisa que l’Aïkido était sans doute parmi les arts qui permettaient le mieux de se mettre dans la peau et de comprendre les us et coutumes des samouraïs.
Dès la rentrée scolaire qui suivi je m’inscrivais dans un club d’Aïkido et dès le premier geste que je vis démontré par l’enseignant, l’envie d’exprimer ce geste, emprunt de dignité et d’harmonie, de le transmettre à autrui, me vint aussitôt.

Je devins un pratiquant assidu, enchaînant des stages au moins deux week-ends par mois, en plus de deux cours hebdomadaires, les premières années. D’abord dans deux écoles traditionnelles puis dans les fédérations reconnues par l’Etat français. Je suis aujourd’hui professeur d’Aïkido et je ne renie aujourd’hui en rien cette rencontre qui fut déterminante dans mon existence.

Cette pratique me sert aujourd’hui professionnellement, de par les valeurs qu’elle inspire (vigilance, étiquette, esprit de décision) mais aussi dans la gestion des ressources humaines, sur des thèmes comme la gestion des conflits.