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« Théorie littéraire pour les robots » nous offre une histoire de l’écriture par les machines

J’ai ouvert le nouveau volume plutôt mince de Dennis Yi Tenen, « Théorie littéraire pour les robots : Comment les ordinateurs ont appris à écrire », en m’attendant à être agacé.

C’était le sous-titre, « Comment les ordinateurs ont appris à écrire », qui m’inquiétait. Les grands modèles de langage, dont ChatGPT est un exemple, ne peuvent pas « écrire » de la manière dont le font les humains. Ils peuvent générer de la syntaxe mais étant donné que de tels modèles ne peuvent ni penser ni ressentir, et travaillent sans aucune intention sous-jacente concernant le message ou la communication, à mon avis, ils ne peuvent pas « écrire ».

Je savais qu’en tant qu’ancien ingénieur logiciel, et maintenant professeur d’anglais et de littérature comparée à l’Université Columbia, Dennis Yi Tenen savait cela aussi, alors je me demandais pourquoi il donnait crédit à une illusion.

Au fur et à mesure de ma lecture, mon irritation initiale s’est estompée et s’est transformée en appréciation, avant de finir par une gratitude significative pour le voyage que Yi Tenen fait vivre au lecteur à travers cette courte histoire du texte généré par machine.

Ce voyage commence au 14e siècle avec Ibn Khaldoun, le grand scientifique du Moyen Âge, qui décrit un dispositif appelé un zairajah, une série d’images qui correspondent ensuite à un tableau avec des carrés contenant des lettres et des chiffres. Des questions seraient posées, les symboles seraient consultés puis transformés en langage dérivé du tableau. Pour moi, cela ressemble un peu à un tableau Ouija hyper sophistiqué.

Khaldoun est juste le premier de nombreux qui ont cru qu’ils pouvaient dompter le langage lui-même, et à partir de ce langage, diviner des vérités cachées.

Dans la dernière partie du 17e siècle, Gottfried Wilhelm Leibniz — l’initiateur du calcul — pensait qu’il était possible de créer une « encyclopédie universelle » qui consisterait en des tableaux interconnectés remplis d’informations qui pourraient être combinées de manière à expliquer toutes les opérations du monde naturel.

Artiste : Manon Aubry (l’artiste ! pas la femme politique et députée européenne !)

Ada Lovelace — considérée par beaucoup comme la première programmeuse informatique — a travaillé avec Charles Babbage sur leur « moteur analytique », une machine qui, en théorie, pourrait produire une réponse à n’importe quelle question, il s’agissait juste de trouver les bons modèles. Lovelace et Babbage travaillaient dans les années 1820.

L’objectif de Yi Tenen en parcourant cette histoire est double. L’un est de montrer que l’impulsion à soumettre l’humanité à la médiation technologique n’est rien de nouveau. Le second est de montrer comment l’innovation technologique avance lentement et par à-coups, jusqu’à ce que tout à coup, elle progresse très rapidement.

Cela aboutit non tant à une remise en question du battage médiatique actuel autour de l’IA générative et des grands modèles de langage, mais plutôt à une contextualisation profonde de ce que beaucoup d’entre nous vivons comme un changement radical. Ce changement radical se produit depuis des centaines d’années. En tant que personne préoccupée par l’adoption apparemment sans réserve de cette technologie sans ce que je considère comme un soin et une considération suffisants, j’apprécie cette perspective. Yi Tenen est clair sur le fait que l’IA générative est une percée technologique significative, sans doute, mais la manière dont elle nous met au défi de considérer notre propre humanité en relation avec la technologie n’est pas nouvelle.

En fin de compte, le livre ne parle simultanément pas du tout d’intelligence artificielle tout en étant entièrement à propos de l’intelligence artificielle. Dans la conclusion, offerte dans un chapitre intitulé avec ironie « 9 grandes idées pour une conclusion efficace », Yi Tenen nous guide à travers certaines manières de penser cette technologie que nous devrions prendre en compte à l’avenir.

Le plus important des neuf points est que « les machines seules ne peuvent devenir des agents moraux ». À travers son utilisation de l’histoire et de la philosophie, Yi Tenen nous rappelle que la technologie ne peut exister indépendamment de ses créateurs et utilisateurs, et ultimement, c’est nous, les humains, qui portons la responsabilité finale de l’impact de la technologie sur le monde.

C’est un livre qui vous rend un peu plus sage en réalisant cette responsabilité.

John Warner est l’auteur de « Pourquoi ils ne peuvent pas écrire : Tuant l’essai de cinq paragraphes et autres nécessités. »

Source : 
https://www.chicagotribune.com/2024/03/16/biblioracle-literary-theory-for-robots-dennis-yi-tenen/?fbclid=IwAR3bXaQzJOjyNm3rYBD8ecAryxeyXFz1qshFmGcwy_uPvb4CHsT2vfH9jfA

Article traduit via ChatGPT !

Ch’Tivers : le métavers de la vie locale !

L’Avare de solitude – Hommage à Romain Gary

A l’ère des doubles virtuels, l’Homme aux mille visages est d’une étonnante actualité.
C’est pourquoi j’ai préféré construire une fable réaliste plutôt qu’une fiction désinformante.
Mes souvenirs de lecture de Gary ne retiennent qu’un humaniste discret mais fécond.
J’ai voulu alors lui donner la parole pour que la France cesse de se sentir manipulée par l’Ogre.
La seule question qui subsiste, et dont il aurait douté, c’est sûr : s’il vivait à présent, aurait-il soutenu Assange ?

NOUVELLE DESTINEE A CELEBRER LA FRANCOPHONIE DANS UN MONDE QUI SE TOURNE DE PLUS EN PLUS RESOLUMENT VERS L’EST, PLUTOT QUE VERS L’OUEST.

Dans les rues embrumées de New York, où les gratte-ciels défient l’azur et les vies se croisent sans jamais vraiment se rencontrer, Emile Ajar, ce fantôme littéraire au sourire énigmatique, déambule. Ajar, ou devrait-on dire Romain Gary, l’homme aux mille vies, aux mille masques, qui a su brouiller les pistes de son existence comme personne. Ce matin-là, il porte New York et Paris dans son cœur, villes symboles de sa dualité, de sa complexité, empreintes d’une nostalgie pour un monde qu’il a tant cherché à comprendre et, peut-être, à réinventer.

Il s’arrête devant un café dont la vitrine embuée promet un refuge contre le froid piquant.
À l’intérieur, une serveuse aux yeux rieurs croise son regard.

« Un café, l’artiste ? Vous avez l’air d’avoir traversé plus d’une histoire ce matin. »

« Plus d’histoires que je ne pourrais vous en conter, » répond Ajar avec un sourire en coin, s’installant à une table d’où il peut observer le ballet des passants.

« Et elles en valent la peine, ces histoires ? »
Elle pose la tasse devant lui avec un claquement théâtral.

« Une vie bourdonnante est une histoire qui vaut la peine, si on sait l’écouter, » rétorque-t-il, savourant le parfum de son café, « comme celle d’un aviateur qui a embrassé le ciel pour fuir la terre, ou d’un diplomate funambule de la diplomatie, jonglant avec les mots pour construire des passerelles entre les nations. »

La serveuse s’accoude, intriguée. « Et vous, c’est quoi votre histoire ? »

Ajar sourit, plongeant dans ses souvenirs. « J’ai été tous ces hommes et aucun à la fois. Aviateur dans la guerre, pour défendre une patrie qui était plus une idée qu’un lieu. Diplomate à New York, où j’ai tenté de tisser la paix avec des déclarations, comme on tisse une toile d’araignée, délicate et forte à la fois. »

« Ça sonne presque romanesque, » rit-elle, reprenant son travail.

« Le mystère de nos existences est le plus grand des romans, » murmure-t-il pour lui-même.
« Mais c’est dans l’écriture que nous lui donnons un sens, que nous explorons ses abysses et ses sommets. Comme ce matin à New York, où la brume semble effacer les frontières du monde, me rappelant Paris, la ville de mon cœur, où chaque pierre, chaque pavé et chaque rue murmurent une histoire. »

Un vieil homme en complet gris à la table voisine lève les yeux de son journal. « Vous parlez de Paris avec nostalgie, monsieur. Vous êtes écrivain ? »

« Oui, en quelque sorte, » répond Ajar, son regard se perdant dans le vague. « Un écrivain qui joue à cache-cache avec lui-même, derrière des noms d’emprunt, cherchant dans ses personnages un fragment de vérité, une étincelle de vie. »

« Et avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ? » questionne le vieil homme, curieux.

Ajar esquisse un sourire mélancolique.
« La recherche est plus fascinante que la découverte. Les histoires sont des voyages qui nous ramènent à nous-mêmes, transformés, renouvelés. »

Le café se remplit de voix et de rires, mais dans cette bulle temporaire, Ajar trouve un moment de calme, un instant de connexion dans l’océan d’isolement de la grande ville. New York et Paris, avec leurs rêves et leurs déceptions, leurs espoirs et leurs histoires, se fondent dans la brume matinale, offrant un terrain fertile pour l’imagination d’un écrivain qui a fait de sa vie une œuvre d’art, un patchwork de réalités et de fictions.

« New York, vous savez, c’est un peu comme un grand livre ouvert. »

Le vieil homme hoche la tête, esquissant un sourire. « Et vous, monsieur Ajar, combien de pages avez-vous tournées dans ce livre de vie ? »

« Oh, j’ai été un aviateur, bravant les cieux dans une époque où le monde était en feu. J’ai été un diplomate, tentant de déchiffrer le langage crypté de la paix dans le tumulte de l’après-guerre. Et, entre ces vies, j’ai été un écrivain, jonglant avec les lettres pour capturer l’essence de l’humain. »

Le serveur, un jeune homme avec un regard pétillant d’intelligence, s’approche, curieux. « Cela doit être solitaire, parfois, d’avoir tant vécu, tant vu. »

Ajar le regarde, un sourire amer mais tendre aux lèvres. « La solitude est le meilleur ami de l’écrivain, mon jeune ami. Elle nous enseigne à écouter, vraiment écouter. Mais oui, elle peut peser lourd sur l’âme. »

Le jeune serveur hoche la tête, visiblement touché. « Et qu’écoutez-vous maintenant, dans les rues de New York? »

« Je cherche l’histoire qui relie toutes les autres, » répond Ajar, son regard se perdant à travers la fenêtre embuée. « L’histoire de notre quête commune pour le sens, pour l’amour, pour la connexion dans ce vaste monde. »

Le vieil homme, sérieux, intervient. « Pensez-vous la trouver, cette histoire ? »

Ajar marque une pause, le bruit du café s’estompant autour de lui. « Peut-être ne la trouverai-je jamais. Ou peut-être est-elle déjà là, dans les rencontres que nous faisons, les dialogues que nous partageons, les silences que nous habitons ensemble. »

Le serveur et le vieil homme restent silencieux, contemplatifs, comme si les paroles d’Ajar avaient déverrouillé quelque chose en eux. Autour, le café continue de bourdonner de vie, mais dans ce petit coin, un espace s’est ouvert, un espace discret et réflexif.

Finalement, le jeune serveur sourit. « Eh bien, j’espère que votre quête vous ramènera ici, monsieur Ajar. New York a besoin de plus d’âmes comme la vôtre. »

« Et de plus de cafés comme celui-ci, » ajoute Ajar avec un clin d’œil, se levant pour partir. « Gardez la monnaie, et gardez les histoires. Elles sont ce qui nous rend humains. »

Avec ces mots, il quitte le café, se replongeant dans le tourbillon de New York, la ville des possibles, portant en lui les échos de nombreuses existences.

C’est au croisement de la 5ème Avenue et de la 34ème rue que notre protagoniste, absorbé par ses pensées, manque de heurter une jeune femme. Des mots en français s’échappent d’une bouche, surprise.

Elle porte un béret légèrement de travers, un clin d’œil peut-être involontaire à leur partagée francophonie. Elle s’excuse dans un français teinté d’un accent américain charmant, lui offrant un sourire qui semble dissiper la brume matinale.
Dans cet instant, Ajar voit le reflet de sa propre dualité, de son appartenance éclatée entre deux mondes.

« Pardon, monsieur. Je ne regardais pas où j’allais, » dit-elle, son sourire illuminant son visage.

« Non, c’est moi, j’étais perdu dans mes pensées, » répond Ajar, captivé par l’instant de rencontre inattendue. « Votre accent… Parisienne à New York ? »

Elle rit, un son clair dans l’air frais du matin. « Coupable. Mais je pourrais dire la même chose de vous. Un Français à la conquête de la Grosse Pomme ? »

Ajar sourit en retour, charmé par la spontanéité de la conversation. « Plutôt un explorateur des âmes, cherchant des histoires dans les plis de cette ville. »

« Explorateur des âmes, vous dites ? » Elle incline la tête, intriguée. « Cela sonne comme une quête sans fin. »

« Absolument. C’est un périple semblable à naviguer à vue dans une tempête, où chaque éclair révèle une nouvelle facette du monde, ou comme déchiffrer une œuvre d’art complexe, où chaque coup de pinceau porte en lui une multitude de sens cachés. »

La jeune femme l’observe, un sourcil levé. « Vous parlez d’expérience ? »

« Disons que j’ai eu plusieurs chapitres dans ma vie, » confie Ajar, son regard se perdant un instant dans le souvenir de ses multiples parcours. « Oui, des vies que j’ai vécues. »

« Et qu’explorez-vous aujourd’hui ? » Elle croise les bras, curieuse.

Ajar prend un moment pour réfléchir. « J’explore le hasard des rencontres fortuites ! »

Elle sourit, touchée. « C’est une belle quête.
Et vous avez trouvé quelque chose ? »

« Peut-être que oui. Parfois, il suffit d’une rencontre, d’un échange au coin d’une rue, pour rappeler que, malgré nos différences, nous cherchons tous quelque chose de similaire. »

« Et qu’est-ce que c’est, selon vous ? »

Ajar la regarde, son regard empreint d’une sagesse douce. « La compréhension, peut-être. Ou l’amour. Ou simplement un moment d’humanité partagée, dans une ville qui ne dort jamais. »

La jeune femme hoche la tête, pensivement. « Je crois que vous avez raison. C’est peut-être pour ça que nous voyageons, que nous explorons… pour trouver ces moments. »

« Exactement, » acquiesce Ajar.

Ils se regardent un instant, deux âmes voyageuses au milieu du tumulte de New York, avant de se dire au revoir, chacun reprenant sa route, mais emportant un peu de l’autre avec soi.

Ajar continue son chemin, réchauffé par cette rencontre, convaincu plus que jamais que sa quête de liens, d’humanité, est ce qui donne un sens à ses incessantes traversées.

Cette rencontre fortuite l’inspire. Il imagine leur histoire, non pas comme deux êtres se croisant par hasard, mais comme deux âmes qui, à travers le chaos new-yorkais, retrouvent un morceau de leur identité perdue. Il pense à Teilhard de Chardin, à cette quête d’évolution, de dépassement. New York devient alors le décor d’une réflexion sur l’humanité, sur la capacité de l’homme à se transcender, à se réinventer au contact de l’autre.

Perdu dans ses pensées, Ajar s’assoit sur un banc face à Central Park, observant le ballet des passants. Un employé d’une compagnie de téléphones, en pause de son travail sur un pylône voisin, s’assoit à côté de lui, allumant une cigarette.

« Ça fait du bien de s’arrêter un moment, n’est-ce pas ? » lance l’employé, laissant échapper un nuage de fumée.

Ajar lui offre un sourire. « Oui, cela permet de voir le monde sous un autre angle. Comme lorsqu’on est scénariste, façonnant des histoires où chaque personnage porte en lui un univers entier. »

L’employé hoche la tête, appréciant la métaphore. « Ça doit être quelque chose, de vivre toutes ces vies. Moi, je répare des lignes, j’assure la connexion entre les gens. Mais parfois, je me demande ce qu’il y a au bout du fil. »

« Chaque ligne que vous réparez, c’est un peu comme tendre un pont entre les îles solitaires que nous sommes, » réplique Ajar, « Dans les rôles que j’ai joués, j’ai cherché à comprendre et à relier ces îles, à découvrir les histoires qu’elles renferment. »

L’employé sourit, écrasant sa cigarette. « Vous avez une sacrée manière de voir les choses. Ça donne à réfléchir. »

« La vie est pleine de récits en attente d’être dévoilés, » dit Ajar, « et parfois, les plus belles histoires sont celles que l’on ne cherche pas. »

L’employé se lève, prêt à retourner à son pylône. « Eh bien, j’espère qu’elles vous mèneront à de belles découvertes. »

« Merci, » répond Ajar, « et bonne chance avec vos connexions. »

L’employé s’éloigne, laissant Ajar seul avec ses pensées. Inspiré, Ajar sort un carnet de sa poche et commence à écrire, les mots coulant librement, capturant l’essence de sa journée, de ses rencontres, de ses réflexions. New York, avec sa diversité, son énergie, devient la muse de son récit, le miroir de ses explorations intérieures, un terrain fertile pour la création et la découverte de soi à travers l’autre.

Ainsi, dans les pages de son carnet, se dessine un témoignage de sa journée, de sa philosophie, un chapitre de plus, enrichi par la complexité, la beauté, et l’infinie variété de l’expérience humaine.

Ajar rentre chez lui alors que les premières lueurs de l’aube teintent le ciel d’or et de rose.
Son appartement, un espace où se mêlent les souvenirs des nombreux chemins qu’il a parcourus, l’accueille dans un silence réconfortant. Les murs sont ornés de photographies en noir et blanc, capturant des instants volés à travers le monde :
un sourire énigmatique d’une vieille dame à Paris, le vol majestueux d’un oiseau au-dessus des déserts qu’il a survolés, une poignée de mains dans une salle obscure où des accords de paix furent négociés. Chaque objet, chaque livre posé sur les étagères narre un fragment de sa quête incessante de compréhension et de connexion.

Il s’assoit à son bureau, un meuble robuste et usé par le temps, face à la fenêtre qui offre une vue plongeante sur la ville. Sur le bureau, un pêle-mêle de notes, de cartes postales anciennes, et un vieux téléphone, symbole des années en tant que diplomate, lorsqu’un appel pouvait signifier un nouveau tournant. À côté, une auguste machine à écrire, compagne métallique de ses nuits d’insomnie créative, l’attend patiemment.

Les mots commencent à couler, fluide mélange de français et d’anglais, accouchant du récit de cette nuit où New York a révélé sa magie, où la frontière entre les esprits et les mondes s’est estompée.
Ajar écrit non seulement ce qu’il a vu et entendu, mais aussi ce qu’il a ressenti : la solitude au milieu de la foule, l’espoir naissant d’une rencontre, la mélancolie d’une chanson portée par le vent.

« New York, tu es à la fois ma muse et mon labyrinthe, » murmure-t-il en tapant sur les touches de la machine. « Tu m’offres tes histoires, et je t’offre les miennes. Ensemble, nous créons une symphonie d’existences entrelacées, une farandole de destinées qui se croisent et se recroisent. »

Il s’arrête un moment, contemplant l’aube qui s’infiltre à travers les gratte-ciels, un tableau vivant de lumière et de couleurs. Il pense aux visages qu’il a croisés, aux mots échangés, à cet employé réparant un pylône, symbole de ces liens invisibles qui unissent les êtres. Ces rencontres, aussi brèves soient-elle, a laissé une empreinte indélébile, enrichissant sa tapestry1 d’expériences.

Dans cet appartement, un carrefour d’histoires personnelles et universelles, Ajar se sent à la fois ancré et prêt à repartir à l’aventure. Son écriture devient liante entre passé et présent, entre réalité et imaginaire, entre lui-même et le monde.

Alors que le jour se lève pleinement, révélant la complexité et la beauté de la cité, Ajar se lève de son bureau. Il sait que sa quête de récits est loin d’être terminée. Chaque aube apporte son lot de mystères à explorer. En lui réside la conviction profonde que la vie, avec sa diversité et son chaos, est une source inépuisable d’inspiration, un appel incessant à la recherche, à la découverte, à l’amour.

Son appartement est un témoignage vivant des nombreux chemins parcourus. Les murs sont ornés de photographies en noir et blanc et de souvenirs de ses voyages, tandis que les étagères croulent sous les livres et les manuscrits. Les objets racontent une histoire, des déserts survolés en tant qu’aviateur aux salles de réunion où, diplomate, il pesait ses mots. Pourtant, c’est sous le nom d’Emile Ajar, dans l’écriture, qu’il trouve le véritable espace pour s’exprimer pleinement, pour naviguer dans les eaux profondes de l’identité et du sens.

« La véritable interrogation, » murmure-t-il en préparant un café, « n’est pas combien de vies nous avons explorées, mais ce que nous avons apporté à ces vies. » Assis, il tourne une nouvelle page de son carnet.

Le soleil, maintenant haut dans le ciel, enveloppe la pièce d’une lumière dorée, transformant l’espace en un tableau vibrant. Inspiré par le jour naissant, Ajar décide de se mêler une fois de plus à la vie trépidante de la ville.

Il tombe sur un artiste de rue, peignant avec ardeur un mur auparavant terne. « Quelle inspiration guide votre pinceau ? » demande Ajar, captivé par le tumulte de couleurs.

« L’humanité, » répond l’artiste sans lever le regard. « Les couleurs, les lignes, tentent de capturer la substance des vies qui vibrent autour de nous. »

Ajar est touché par cette perspective. « Nous sommes tous des artistes à notre manière, utilisant des mots, des couleurs, des sons pour saisir un écho de la beauté et de l’ordre au sein de ce chaos mondial. »

L’artiste le regarde, une étincelle de reconnaissance dans le regard. « Et vous, qu’est-ce qui vous inspire ? »

« Les dialogues, les rencontres, les fragments de vie que je glane au fil de mes errances, » confie Ajar, un sourire aux lèvres. « Tout peut devenir source d’inspiration, un fil d’Ariane. »

Repartant, Ajar se sent revigoré, prêt à accueillir ce qui vient. New York, avec ses contrastes, ses mystères, lui rappelle que la vie est renouvellement constant, mouvement perpétuel vers l’inexploré.

Dans cet inconnu, Emile Ajar, alias Romain Gary, trouve sa raison d’être. Il ne s’agit pas de conquérir le monde, mais de le comprendre,
de l’étreindre dans sa totalité. Les rues, les visages, les murmures du vent sont autant d’invitations
à l’aventure, à plonger encore plus profondément dans le cœur palpitant de l’humanité.

Un récit où la dualité franco-américaine n’est pas une barrière, mais un trait d’union entre les cultures, un espace créatif parsemant les possibles.

Un après-midi, alors qu’Ajar flânait près de Central Park, une mélodie au loin capta son attention. Un musicien de rue, guitare en main, chantait des airs qui semblaient voyager à travers le temps et l’espace, reliant Paris à New York en quelques notes. Intrigué, Ajar s’approcha.

« Vos chansons… elles parlent d’un monde que vous avez vécu ou d’un monde que vous imaginez ? » demanda-t-il, sa curiosité piquée.

Le musicien, un sourire énigmatique aux lèvres, répondit : « Peut-être un peu des deux. »

Cette réponse fit écho en Ajar. « J’ai été aviateur, naviguant les cieux à la recherche de liberté; diplomate, nouant des liens invisibles entre les nations pour rapprocher les hommes; et écrivain, explorant les méandres de l’âme humaine à travers le papier. Chaque note de votre musique me rappelle que, peu importe le moyen d’expression, nous partageons la même quête. »

Le musicien hocha la tête, comprenant la profondeur de leurs similitudes. « Alors, permettez-moi de vous dédier une chanson, une offrande musicale entre nos mondes. »

Et là, au milieu de la cacophonie urbaine,
une mélodie s’éleva, simple et pure, créant un espace de temps suspendu. Les passants s’arrêtaient, attirés par la magie de l’instant, un petit miracle au coin de la rue.

Après la chanson, Ajar, profondément touché, remercia le musicien.

Ajar reprit son chemin, inspiré par cette rencontre impromptue. Il réalisa que ce chant d’interactions qu’il avait vécu dans cette journée bâtissait quelque chose en lui. La ville de New York, avec sa diversité éblouissante, était le cadre parfait pour cette exploration continue, un lieu où les interprétations se mélangent, où les vies se percutent et se transforment, guidées par la quête universelle et perpétuelle de communion et de sens.

Son voyage à travers mots était une invitation à célébrer le diapason culturel entre les peuples,
gage de paix entre les nations, entre les individus, seule garante d’une compréhension véritable.

1 En anglais dans le texte.

Métavers facile : Les vidéos du mois

Veille métavers et société

FRANÇOIS VANHILLE

Société

Mars 2024 : Désormais le RSA est lié à la réalisation de 15 heures d’activité dans 47 départements

Crédits : GoodPics – stock.adobe.com

Le nombre de départements où l’obtention du revenu de solidarité active (RSA) sera associée à la réalisation d’au moins 15 heures d’activité hebdomadaires va passer d’ici fin février de 18 à 47, a indiqué le 7 février 2024 la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ; elle a précisé que ce dispositif devrait être généralisé en 2025.

Au sein des territoires qui expérimentent « l’accompagnement rénové » des allocataires du RSA, les acteurs de l’insertion et de l’emploi doivent proposer à ces derniers :

  • un diagnostic de leurs besoins sociaux et professionnels en vue de favoriser leur retour à l’emploi ;
  • un accompagnement social et professionnel afin qu’ils puissent établir un projet professionnel et déterminer les moyens d’y parvenir. Dans ce cadre, il est prévu que les allocataires du RSA réalisent 15 à 20 heures d’activité par semaine et que l’ensemble des acteurs locaux de l’insertion (associations, chantiers d’insertion…) soient impliqués.

Ces 15 à 20 heures d’activité ne peuvent pas être du travail bénévole réalisé en dehors du cadre du code du travail. Il peut s’agir notamment :

  • d’une immersion en entreprise pour affiner son projet professionnel ;
  • de l’obtention du permis de conduire ;
  • de la réalisation de démarches d’accès aux droits ;
  • de la participation à des activités dans le secteur associatif.

Le ministère du Travail n’a pas encore précisé quels sont les 29 nouveaux départements qui vont expérimenter les 15 à 20 heures d’activité pour les allocataires du RSA.

  À noter : les 18 premiers territoires qui avaient été retenus en décembre 2022 pour expérimenter en 2023 l’accompagnement rénové des allocataires du RSA sont : l’Aisne, l’Aveyron, les Bouches-du-Rhône, la Côte-d’Or, la Creuse, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Loiret, la Mayenne, la métropole de Lyon, le Nord, les Pyrénées-Atlantiques, La Réunion, la Somme, les Vosges, l’Yonne et les Yvelines.

Le ministère du Travail précise que ces territoires avaient été choisis pour refléter le territoire français dans toute sa diversité : taille, nombre d’habitants, âge moyen, situation socio-économique, secteurs d’activité…

Comment sont déterminées les activités à réaliser ?

Les territoires pilotes de « l’accompagnement rénové » doivent, avec les acteurs locaux de l’insertion, définir la liste des activités proposées lors de cette expérimentation. Le but est que le dispositif soit adapté à chacune des réalités locales. Chaque allocataire du RSA définit ensuite, avec le travailleur social ou le conseiller France Travail qui l’accompagne, un projet individualisé dans le cadre d’un contrat d’engagement.

Sont dispensés des 15 à 20 heures d’activité :

  • les personnes qui souffrent d’un handicap, d’une invalidité ou d’un problème de santé ;
  • les parents isolés d’enfant(s) de moins de 12 ans qui n’ont pas de solution de garde.

Par ailleurs, certaines personnes peuvent bénéficier d’une diminution du nombre d’heures à effectuer s’ils sont confrontés à des difficultés dans leur vie personnelle et familiale.

Quelles sont les sanctions prévues ?

Il n’est actuellement pas prévu qu’une personne percevant le RSA puisse perdre son allocation pour le non-respect des 15 à 20 heures d’activité. Le ministère du Travail indique que ce n’est ni l’objet ni l’objectif de cette expérimentation de conditionner l’accès au RSA ; il précise que « l’expérimentation porte sur l’accompagnement rénové et intensif de 100 % des personnes les plus précaires d’un territoire afin de les accompagner vers l’emploi. Elle s’effectuera à droit constant. »

La loi du 18 décembre 2023 pour le plein emploi prévoit, en revanche, qu’à partir du 1er janvier 2025 (lorsque le dispositif devrait être généralisé) « le président du conseil départemental peut décider la suspension, en tout ou partie et pour une durée qu’il fixe, du versement du revenu de solidarité active lorsque, sans motif légitime, le bénéficiaire : refuse d’élaborer ou d’actualiser le contrat d’engagement ; ne respecte pas tout ou partie des obligations énoncées dans ce contrat ».

  Rappel : dans la loi du 18 décembre 2023 pour le plein emploi, il est indiqué que : « au plus tard le 31 décembre 2024, le comité national pour l’emploi prend en compte, dans l’exercice de ses missions et de ses attributions, les évaluations des expérimentations relatives […] aux modalités d’accompagnement des bénéficiaires du revenu de solidarité active ».

Textes de loi et références

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 » JULES VERNE, L’ECRIVAIN DES AVENTURES « 

Jules Verne est né le 8 février 1828.

 » L’écrivain est chaleureux, plein de charme et d’humour. Il a une belle prestance, un grand front, des yeux pensifs et imaginatifs, vifs et bleus, les cheveux bouclés, il va le nez au vent… C’est un auteur doué, qui possède une grande érudition et une mémoire prodigieuse, mais c’est aussi un auteur assailli par des visions prophétiques dans un siècle tourmenté, il devient pessimiste et taciturne à la fin de sa vie. Son neveu lui a tiré une balle dans le pied, Jules Verne s’appuiera ensuite sur une canne, boiteux pour toujours comme le Roi-Pêcheur du Saint-Graal. Il traversera ce monde en visiteur souvent déçu parce que révolté contre une société qui l’écrase et l’étouffe. Sa conception d’un gouvernement idéal relevait d’un équilibre fondé sur le respect de la nature, de l’homme, des idées et des croyances et sur l’application de la justice. Il rêvait d’un monde de paix et d’harmonie. Il avait peur que l’avenir soit le reflet de l’exploitation de la planète par l’espèce humaine, et il avait raison. Il s’interrogea constamment sur le futur et le pouvoir croissant de la science parfois nommée, progrès…

Un homme serre sa pipe entre ses dents. Il est vêtu d’une vieille vareuse bleue défraîchie et d’une casquette de marin. Cet homme de mer, c’est Jules Verne, l’écrivain des aventures. Un vieux baroudeur excentrique qui écume les mers sur son bateau, le Saint-Michel. Jules Verne est né à Nantes, dans une île, l’Île Feydeau. Mais sa famille n’est pas originaire de la ville, si sa mère est une noble écossaise, un autre de ses ancêtres descendait des Vikings, quant à son père, il est né à Provins, l’ancien fief des chevaliers du Temple. Les odeurs d’iode et l’ambiance du grand large baigneront son enfance. Sur les quais du port de Nantes qui sentent bons les épices, il rêve. Il voit partir les voiliers et les trois mats, il rêve, au cours de longues lectures solitaires, d’aventures qui le mèneront au bout du monde. Alors, tout jeune, il décide de s’engager et sans prévenir sa famille, comme mousse à bord d’un long courrier en partance pour les Indes… Rattrapé juste à temps, il promet alors de ne plus voyager qu’en songe. Ou en écriture. Il part s’installer à Paris où il rencontre des auteurs déjà connus comme Victor Hugo qui deviendra son maître, puis l’éditeur Hetzel et ce sera le début d’une longue collaboration, fructueuse. Ensuite, Jules Verne voyagera beaucoup, plus qu’on ne l’a dit, et pas seulement dans ses romans. Il vogue à bord de ses trois St Michel successifs et poussera ses rêves jusqu’en Ecosse, en Cornouailles, en Islande, aux USA, au Canada, en Méditerranée… Il quitte Paris pour jeter l’ancre au Crotoy, une petite ville de la Baie de Somme, une bourgade de pêcheurs. Il vit aussi à Amiens et près de St Valéry en Caux, l’ancien port templier. Les villageois le voient alors caboter le long des côtes sur son bateau à la coque rebondie. Jules Verne aime la mer. Le plus souvent possible il part sur le St Michel où il vit en solitaire. C’est là, dans ce cabinet de travail flottant, île tournoyante semblable à l’ïle mystérieuse du capitaine Nemo, que l’auteur va rédiger l’essentiel de son oeuvre. Il reste en mer des jours et des jours, il prend le teint hâlé des hommes de mer, sa barbe et ses cheveux sont blanchis par le sel. Il allume sa pipe et scrute l’horizon depuis la guérite située à l’avant du bateau. Que cherche-t-il ? Le Capitaine Nemo ? Peut-être l’a-t-il rencontré… Il dort dans la cale, dans sa cabine de capitaine, il a une lampe tempête sur une table de bois à côté d’une simple paillasse de varech. Dans un coffre usagé, il range les cartes, les instruments de bord et ses précieux manuscrits. C’est dans cet antre marin, dans le grincement des planches du navire secoué par les vagues et le bruit du vent dans les voiles, accompagné par les cris stridents des grands oiseaux de mer, que l’écrivain va penser et écrire ses plus beaux romans d’aventure. Jules Verne va entraîner le lecteur vers des lieux où le réel et l’irréel se confondent et où il revisite les plus grands mythes et légendes de l’humanité. Mais il faut le savoir, l’auteur, malicieux, a dissimulé au sein de ses ouvrages des cryptogrammes, des anagrammes, des charades, des codes et autres rébus. Les confidences sont cachées en filigrane dans l’ombre des lignes. Et même si le jeu de piste s’ancre toujours dans une géographie et une réalité historiques, il se présente sous la forme d’énigmes à résoudre à partir de la découverte d’un vieux grimoire, d’un message codé, d’une bouteille à la mer… qui vont mettre le héros astucieux sur la piste d’un trésor ou d’un mystère à découvrir. Et si ses romans regorgent d’aventures et d’exploits héroïques, il contiennent aussi des allusions initiatiques. Il faut donc lire Jules Verne deux fois… car l’auteur s’avance masqué. Ses voyages sont vraiment – extraordinaires – dans tous les sens du terme. Ils entraînent le lecteur vers des épreuves difficiles, des secrets à percer, des mystères à débusquer que les plus clairvoyants réussiront peut-être à percer. Ses héros, s’ils parviennent à s’extraire des dangers qui les menacent sans cesse, comme des tempêtes, des ouragans, des naufrages, des éruptions volcaniques, en sortiront plus forts, presque invincibles, semblables à des dieux. Jules Verne n’est pas mort. Il vit en nous à chaque fois que nous ouvrons l’un de ses livres.  » Il est parti vivant  » disaient les anciens Egyptiens. Peut-être reviendra-t-il souffler quelque secret ancien au lecteur assidu ?

Regardez ce marin qui marche sur les galets des plages normandes. Suivons-le. Il se retourne et se cale sur la grève imprégnée d’embruns. Cet homme contemple les humains qui décorent le paysage. Tristement. Son visage est celui de Nemo, du Kaw Der, de Ker Karraje, de Thomas Roch, de Robur Le Conquérant, peut-être celui du Maître du Monde.

Il habite tous ses héros, il connaît leurs secrets.

 » Comment choisissez-vous vos héros ?  » lui demanda un jour un lecteur fidèle.

Et Jules Verne de répondre :  » Je ne les choisis pas, ils me choisissent « …

(A.S – Extraits :  » Jules Verne et Arsène Lupin – A la Recherche des écrits perdus  » et  » Encyclopédie du fantastique  » (Ellipes) – Tdr)

(Illustration : portrait de Jules Verne – Musée de Nantes)

De Nantes à la Nuit du Code 2024 : Innovations, Métacrimes et Droit au Télétravail

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FRANÇOIS VANHILLE


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Grooming, radicalisation et cyberattaques : INTERPOL met en garde contre les ‘Métacrimes’

Un nouveau Livre Blanc fournit une analyse approfondie du Métavers du point de vue de l’application de la loi DAVOS, Suisse – Une analyse complète des principaux défis, menaces et dommages du Métavers du point de vue de l’application de la loi est présentée dans un nouveau Livre Blanc d’INTERPOL publié aujourd’hui.

Contribuant à un Métavers conçu de manière sécurisée, le document identifie les Métacrimes actuels et potentiels, tels que le Grooming (1), la radicalisation et les attaques cyber-physiques contre des infrastructures critiques, ainsi que le vol de propriété virtuelle/culturelle en 3D, la violation d’espaces virtuels privés et le vol à partir d’un avatar.

Un manque de standardisation et d’interopérabilité ; des mondes virtuels s’étendant sur de multiples juridictions ; et la complexité ajoutée du Métavers accessible sur plusieurs dispositifs et systèmes : tous figurent parmi les défis actuellement rencontrés par les enquêteurs.

La police peut être confrontée à des scènes de crime virtuelles où il n’y a aucune preuve physique à collecter – juste des interactions numériques impliquant des actifs virtuels tels que les cryptomonnaies et les jetons non fongibles (NFT).

Ces environnements en ligne sont dynamiques, ce qui signifie que les preuves peuvent facilement disparaître ou sembler altérées.

Néanmoins, le document d’INTERPOL note également que le Métavers offre des opportunités pour l’application de la loi, allant de la simulation avancée et la préservation de scènes de crime virtuelles à la formation immersive.

De nouvelles opportunités criminelles Le document souligne également la nécessité pour les premiers intervenants, les spécialistes de la médecine légale numérique et le système judiciaire de comprendre le Métavers et la technologie associée pour garantir la sécurité et la sûreté de l’environnement virtuel et protéger les droits individuels.

« L’essor de technologies puissantes telles que le Métavers rend le paysage criminel de plus en plus complexe et transnational, posant de nouveaux défis pour l’application de la loi. » Jürgen Stock, Secrétaire général d’INTERPOL « Nous voyons le Métavers et l’intelligence artificielle offrir de nouvelles opportunités pour des activités criminelles, pour lesquelles le monde n’est pas entièrement préparé.

« INTERPOL reste engagé à être la voix de la communauté mondiale des forces de l’ordre pour assurer la sécurité et la sûreté du monde virtuel. »

Une approche holistique couvrant de multiples juridictions, dimensions et organisations, une approche holistique impliquant des engagements multi-acteurs et une collaboration transfrontalière est essentielle pour une réponse efficace des forces de l’ordre aux Métacrimes.

L’ambition d’INTERPOL est d’aider ses pays membres à comprendre à la fois les défis et les opportunités offerts par les nouvelles technologies émergentes, ainsi qu’à garantir que les forces de l’ordre disposent des outils et de la formation nécessaires pour répondre efficacement à ce paysage criminel en évolution.

Lancé au Global Collaboration Village du Forum économique mondial dans le cadre de la session ‘Technologies de nouvelle génération et sécurité mondiale’, le document a été élaboré avec les contributions du Groupe d’experts sur le Métavers d’INTERPOL, composé de représentants des forces de l’ordre, du gouvernement, du secteur privé, du monde universitaire et des organisations internationales.

En octobre 2022, INTERPOL a dévoilé le premier Métavers conçu spécifiquement pour les forces de l’ordre dans le monde entier, offrant des cours de formation immersive aux forces de l’ordre du monde entier.

(1) : se réfère généralement au processus par lequel un individu, souvent un adulte, établit une connexion émotionnelle avec un enfant ou un adolescent pour abuser de lui, l’exploiter sexuellement ou l’impliquer dans des activités criminelles.

Source et accès au document cité : https://www.interpol.int/fr/News-and-Events/News/2024/Grooming-radicalization-and-cyber-attacks-INTERPOL-warns-of-Metacrime